Situé au cœur de la forêt Domaniale de Larfeuille, le village de Clédat se trouve au cœur du massif des Monédières en bordure du plateau de Millevaches. Jamais électrifié et isolé en plein milieu de la forêt, le village sera abandonné dans les années 60.
En parcourant ce site magique et envoûtant, on déambule entre chaumière, fontaine, chapelle, sculptures de granit et arbres séculaires, avant d’arriver au panorama du rocher.
" Seuls quelques êtres féériques semblent encore habiter Clédat…"
Un peu d’histoire : des origines du village à la Résistance
Les premières traces de Clédat remontent au 12ème siècle. Pendant des siècles, le village fut un relais pour les pèlerins entre les hauteurs du plateau de Millevaches et le pays de Tulle. La petite chapelle romane Sainte-Madeleine de Clédat est citée dès 1164 dans une bulle du pape Alexandre III, qui confirmait la possession de l’hôpital St-Gérald de Limoges. Elle était associée à une «Maison des pauvres».
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, ce lieu isolé devient une cache pour les Résistants.
Le 04 mai à 4h du matin, le village des Bordes est attaqué par les Allemands. Les 7 maquisards qui s’y trouvaient sont pris à revers et encerclés, 2 sont tués, 3 sont faits prisonniers et déportés (dont 1 ne reviendra pas), 2 autres parviennent à s’enfuir. Quant aux autres occupants de la sape, ils ne sont pas découverts et se replient dès qu’ils entendent la fusillade. Il est possible de découvrir la sape lors d’une visite à Clédat.
La dernière maison de Clédat a définitivement fermé sa porte en 1963, lorsque René Laleu, de Bugeat, eut acheté toutes les propriétés afin d’entreprendre un grand reboisement. A partir de cette date, le village n’a plus vécu que par la présence estivale du nouveau propriétaire, qui y avait fait restaurer une chaumière. Le reste de l’année, Clédat, resté désert, est livré au pillage des habitations abandonnées. En 1990, René Laleu revendit à l’État tout le village, qui fut placé sous le contrôle et la gestion de l’Office National des Forêts.
De nos jours, l’association Renaissance des Vieilles Pierres a à cœur de préserver et d’animer ce lieu insolite. Pendant la saison estivale, l’association propose aux visiteurs un large programme d’animations. Chaque année en juillet, le village célèbre la Fête des Roses.
La Fête des Roses
Pourquoi la fête de Clédat est appelée «Fête des Roses» ?
Au XIXème siècle, vivait à Clédat, Léonarde Vedrenne, surnommée «La Bleuye», simplement parce qu’elle avait fait le vœu de s’habiller toujours en bleu. Très pieuse, Léonarde était chargée de l’entretien de la chapelle.
Le jour du pèlerinage, chaque 22 juillet, la Bleuye décorait les murs de la chapelle, noircis par les moisissures, en tendant des draps dans lesquels elle piquait des roses afin d’honorer la sainte, et d’accueillir les pèlerins pour cette cérémonie. L’association “Renaissance des Vieilles Pierres” a repris cette tradition en organisant une journée festive le dimanche proche du 22 juillet, à l’occasion de laquelle une rose est offerte à chaque participant.
Visiter Clédat
Le village est accessible toute l’année. Un circuit audioguidé via l’application gratuite Wivisites, vous permettra de découvrir ce lieu mystérieux.
Vous découvrirez entre autres la chaumière, la chapelle et la fontaine Sainte-Madelaine, mais aussi la sape des Maquisards. Le rocher de Clédat, situé sur la commune de Bonnefond, domine quant à lui la vallée de la Corrèze.
Randonner à Clédat
12 randonnées autour de Clédat et ses environs sur les Sentiers des Vieilles Pierres, pour profiter d’une nature bienveillante et préservée.