Ancien potager du château, puis dépôt des étalons, le stade équestre du Puy-Marmont à Pompadour est aujourd’hui un haut-lieu des compétitions équestres en France. Partons à la découverte de ce site chargé d’histoire.

Terres de Corrèze

Le pavillon d'honneur

La sobriété de l’architecture militaire au service de sa majesté Cheval.

François Bouchet, Huile sur toile 1756

L’origine des Haras

Les Haras Royaux ont été créés par Colbert en 1665. Voués à des fins militaires, ils devaient servir à recomposer le cheptel détruit par les guerres, en évitant l’importation de chevaux étrangers. Ils sont ensuite devenus les indispensables fédérateurs de la filière équine.
Pompadour doit son premier haras à Mme de Pompadour qui envoie étalons et juments pour y développer l’élevage. La renommée de l’élevage limousin a sans doute favorisé l’intérêt pour ce site.
Par arrêt du Conseil, du 28 janvier 1764, le haras de Pompadour est rattaché « au haras particulier de Sa Majesté ».

Du jardin au dépôt des étalons

A Pompadour, ce site de Puy Marmont d’un hectare et demi est à l’origine, pour partie, le potager du Château. Situé à proximité du château, ce terrain fertile était initialement consacré à la production agricole, répondant aux besoins alimentaires du domaine.

Dans les années 1830, sous l’impulsion de Napoléon Bonaparte, dont les campagnes nécessitent nombre de chevaux, le directeur Antonin de Lespinats réorganise l’ensemble du Haras de Pompadour et transforme le Puy Marmont en “une succursale”. Deux écuries sont alors construites, dont celle dite “de l’infirmerie”, qui est toujours visible. En 1833, officiellement désigné dépôt d’étalons, il accueille des chevaux de différentes races, notamment des arabes introduits après les campagnes napoléoniennes.

Le développement se poursuit notamment en 1876, lorsque le Directeur du Haras national, Henri Donnet de Fontrobert, commande à Auguste Laffolye, architecte du Palais de Compiègne, la construction d’un nouveau dépôt d’étalons accueillant deux écuries, une d’étalons de sang et une de traits. Le potager est transformé en carrière pour l’exercice et le travail des chevaux.

Antonin de Lespinats © Geneanet


Les équipements sont complétés, en 1884, par une nouvelle maréchalerie avec forge, un manège de monte et l’écurie dite des chevaux de trait, derrière le pavillon d’honneur.

Ce site, doté alors d’infrastructures performantes au service de l’élevage, fonctionne durant plus d’un siècle, contribuant au développement des lignées prestigieuses de chevaux en France et à l’étranger.

Une architecture d’inspiration militaire

Laurent Pareau

Pendant de nombreuses années, les Haras Nationaux furent sous la tutelle du ministère des armées. C’est ainsi que deux écuries sont bâties de part et d’autre du pavillon central, en forme de « U », le tout organisé autour de la Cour d’Honneur, l’architecture faisant référence au style militaire, sans décor superflu. Le bâtiment central, destiné à l’adjudant, illustre un aménagement fonctionnel adapté à ses missions de haras national. Les écuries sont complétées par des bâtiments annexes. Les façades en pierres locales et les toitures traditionnelles s’intègrent harmonieusement dans le paysage corrézien.

La majesté de ce site réside dans cette allée de sable, bordée d’élégants marronniers, qui mène à ces bâtiments. Et cela est souligné par la noblesse de l’entrée où le portail en fer forgé trône fièrement entre deux tours rondes et laisse entrer le visiteur.


Aux sources de la race anglo-arabe, le « pur sang français »

Avec l’arrivée de ces chevaux arabes, des croisements sont tentés avec la race autochtone, sans réel succès et l’urgence des besoins militaires ne favorise pas le développement de l’élevage. Antonin de Lespinats inscrit les premiers croisements dans le studbook de 1833 et Eugène Gayot formalisera le travail entrepris par son prédécesseur.
L’ anglo-arabe mêle la vitesse du pur-sang anglais à l’endurance du pur-sang arabe. Le Domaine de Chignac, à 2km du bourg de Pompadour, accueille une vingtaine de poulinières anglo-arabes et pur-sang arabes. Il s’agit de l’unique élevage national.

Un site dédié aux compétitions équestres et à l’évènementiel

Malika Turin

Depuis les années 1970, de nombreux aménagements sont régulièrement réalisés : un manège avec charpente en lamellé-collé et différentes carrières en sable.
Si l’activité de l’étalonnage a cessé, grâce à ces installations modernes et à sa capacité d’accueil, le site du Puy Marmont a aujourd’hui une vocation de stade équestre. Il est le lieu d’importantes et nombreuses manifestations : concours de dressage, concours de saut d’obstacles, concours d’élevage…
L’évènement phare de l’année est la Grande Semaine de Pompadour qui accueille les journées internationales de l’anglo-arabe et la finale des championnats jeunes chevaux en concours complets d’équitation.

La culture équestre prend racine au potager

Inédit : le Puy Marmont : hôte du marché de Noël !

Pour l’occasion, le stade équestre brillera de mille-feux ! Plus de 100 producteurs et artisans seront présents.
De nombreuses animations prévues : balade en calèche ou à poney, maison du Père Noël, illuminations…

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